Février 2021
Le temps du confinement a été propice au tri, au rangement et aux petites réparations.
Nous en avons profité pour restaurer la couronne mortuaire retrouvée lors de la réfection
de la charpente et de la toiture de la chapelle de Loëx, cet automne 2020.
Il s’agit d’une couronne en perles de verre de Murano reliées par un fil métallique avec un cœur de fleurs en porcelaine -
vestige probable d’une des dernières tombes du cimetière qui jouxtait la chapelle - que l’on pourrait dater des années 1900.
N’ayant pu retrouver les mêmes, nous avons conservé :
- Les perles de rocaille, perles de verre réalisées à partir de canne de verre coupées en petits morceaux
- et les semence de perles, ces perles trop petites pour les compter sont vendues au poids.
La France a été au XIXe siècle une grande importatrice de perles noires et de perles de semence et de rocaille destinées
à la fabrication de couronnes mortuaires. Certaines proviennent du Luberon.
Le symbole de la couronne - qui signifie le cercle de la vie éternelle - est utilisé pour les funérailles, dans la civilisation européenne,
au moins depuis l’antiquité grecque.
Au XIXe siècle et jusqu’au milieu du XXe siècle, la symbolique des fleurs était très importante ; elles représentaient la vie et la résurrection
et chacune pouvait évoquer un sentiment particulier :
- La rose : l’amour éternel, mais aussi fait référence à Marie et la virginité. La rose est dans la promesse sans suite car bien vite elle va faner, la sève du printemps n’atteignant plus la fleur. La rose ne doit pas faire oublier qu’elle est porteuse d’épines, symbole de souffrance.
- Le lys : la pureté de l’âme, le chrysanthème : le repos éternel,
- le gerbera : l’amour profond,
- le lierre : l’amour conjugal, etc.)
- Les branches de cyprès ou de saule (qui symbolisent le deuil) permettaient de fixer les fleurs.
- Source du web
Posée sur son socle métallique et protégée par un plexiglas, elle est exposée dans la chapelle.
Le printemps des cimetières édition 2021
Le thème de 2020 a été conservé « l’histoire et les histoires de nos cimetières ».
Dans celui de Loëx, au bout de l’allée du repos, les tombes du carré central, parfois centenaires ont été relevées en 2008 ; certains défunts ont été déposés dans les tombes familiales d’ici ou d’ailleurs, d’autres dans le caveau communal qui a vocation à préserver l’anonymat.
Le cimetière n’est pas seulement un lieu de recueillement et de souvenirs mais il représente aussi des pages d’histoires.
Un nom, une date, une stèle de granit, le travail du marbrier, une simple croix de bois, un vieux rosier grimpant peuvent faire vagabonder notre imaginaire très loin, vers d’autres époques, d’autres régions, d’autres pays.
Ayant perdu bon nombre de nos repères, quelque part, dans un coin, vous découvrirez un panneau d’épitaphes composées pour la plupart, à partir de souvenirs d’enfance, afin de ne pas oublier toutes celles et ceux qui ont animé la vie de notre petit village qui était une commune à part entière jusqu’à sa fusion avec Bonne en janvier 1973. Ce projet a été au préalable présenté et accepté par la commission des cimetières.
N’hésitez pas, visitez-les, ils font partie de notre patrimoine !